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La mobilité de la cheville

La mobilité de la cheville

 

Après avoir précisé la différence entre la mobilité et la souplesse, nous allons nous intéresser à la mobilité de chacune de nos articulations. Ce sont les pierres angulaires de tous nos mouvements fonctionnels. Aujourd’hui nous nous intéresserons aux chevilles. A travers cet article vous allez comprendre comment apprécier la mobilité de vos articulations et nous vous donnerons quelques conseils pour l’améliorer.

Evaluez d’abord la mobilité des vos chevilles

Une bonne mobilité des chevilles est indispensable pour la réalisation des exercices de squat, d’haltérophilie. Ou encore pour effectuer des sauts et toutes les séries d’exercices qui mettent l’ensemble des membres inférieurs à contribution. Forcer des chevilles raides peut entraîner des blessures plus graves au niveau de l’articulation. Mais plus encore, une carence de mobilité au niveau de la cheville lors d’un mouvement peut contraindre votre corps à compenser cette déficience sur un autre point de la zone cinétique (genou, hanche…). Si cette situation perdure, vous risquez la blessure. Et vous serez fortement limité dans votre progression et votre recherche de performances.

Un blocage au niveau de la cheville se ressent dès lors que l’on sollicite l’articulation. En réalisant, par exemple, un mouvement de flexion. Si un serrement se fait ressentir à l’avant de la cheville pendant la descente, il s’agit d’un blocage au niveau du talus (ou astragale).

mobilité cheville astragaleLe talus est l’os du pied qui est relié au tibia par la cheville. Une restriction avérée de l’amplitude d’un mouvement ou la nécessité de forcer pour pouvoir bien en reproduire un est révélatrice d’un manque de mobilité de la cheville. L’impossibilité de réaliser un mouvement à cause d’une douleur localisée au niveau de l’articulation du pied, l’est tout autant.

Une entorse, une fracture ou une affection atteignant la cheville comme une arthrose, un rhumatisme ou d’autres inflammations, réduisent, voire empêchent, la mobilité de l’articulation. Dans ces cas, il est important de soigner l’affection avant de faire des exercices physiques.

A titre d’exemple, pour réaliser un squat il est convenu que la tibia et votre pied doivent former un angle d’environ 40°. Afin d’évaluer votre capacité sur ce point, vous pouvez réaliser le test de dorsiflexion face au mur. Mettez-vous face à un mur et placer un pied à environ 10cm de ce mur. Ensuite fléchissez la jambe jusqu’à toucher le mur avec votre genou sans bouger votre pied ni lever le talon. Si vous n’y parvenez pas alors cela signifie que votre cheville manque de mobilité. Voici une vidéo illustrant ce test:

Rapprochez votre pied du mur pour évaluer la distance à partir de laquelle vous arrivez à le toucher avec le genou. Et faites le même test avec l’autre pied.
Il sera intéressant d’observer que la dorsiflexion des 2 chevilles n’est pas exactement la même.

Quelles étapes pour obtenir une cheville plus mobile?

Il est tout à fait possible d’améliorer la mobilité des chevilles en réalisant quelques mouvements réguliers. Voici quelques exercices simples qui vous y aideront.

1. Mobilisation de la cheville

Accrochez une bande de résistance à un point fixe (pied de table, poteau…) d’un coté et à votre cheville de l’autre, au niveau de l’astragale (cf image ci-dessus). Tournez le dos au point fixe et éloignez-vous suffisamment pour que la bande exerce une forte tension. Forcez alors la dorsiflexion pour obligez le genou à dépasser la pointe des pieds. Appuyer avec vos mains sur votre genou pour vous aider et maintenez la position 3-4 secondes. Vous pouvez faire une série de 10 répétitions.

Si vous n’avez pas de bande de résistance, le même exercice peut être effectué avec la main, comme suit.

Vous pouvez également réaliser une série de 10 reps d’un mouvement similaire intégrant en plus une légère rotation interne du tibia:

A la suite de ces exercices, refaites le test de dorsiflexion. Si vous avez amélioré votre performance, c’est à dire que vous avez touché le mur avec le genou en étant plus loin du mur, alors cela signifie que ces exercices vous permettront d’améliorer votre mobilité de cheville. Il vous faudra les effectuer très régulièrement jusqu’à ce que vous réussissiez le test pour les 2 pieds.

2. Le massage des tissus mous

Si vous ne voyez pas d’amélioration suite à ces exercices, alors il vous faudra travailler autrement. Concrètement, il vous faudra masser les tissus mous. Ce sont les muscles qui entourent la cheville et dont le manque de sollicitation a réduit le tonus et donc l’efficacité. Différentes techniques de massage vont aider à les redynamiser assez rapidement.

Dans un premier temps, munissez-vous d’un rouleau de massage ou d’une balle Lacrosse. Si vous n’en avez pas, une balle de tennis ou de golf feront l’affaire. Ensuite massez intensément vos mollets comme sur la vidéo ci-dessous. Il faut ressentir le message et cela peut être légèrement douloureux au début.

Pour des résultats optimaux, le roulé peut être accompagné d’un mouvement circulaire du pied pour relâcher la tension de la cheville. N’oubliez pas de travailler les 2 jambes avec la même fréquence et la même intensité.
Massez environ 2 minutes par jambe.

Réessayez ensuite le test de dorsiflexion, vous devriez voir une évolution.

Par la suite, rien n’est gagné, il vous faudra poursuivre ces routines en les intégrant très régulièrement dans vos échauffements par exemple. Ou alors en phase de récupération devant la télé.

Maintenant que vous savez comment améliorer la mobilité de vos chevilles, regardons ensemble comment travailler en spécifique celle des hanches, des genoux et des épaules.

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